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Idée de sortie dans l’est de la France : à la découverte du suricate

Presque tous les enfants ont suivi Timon, le grand ami de Simba dans le Roi Lion. Qui n’a pas apprécié ce petit bavard au cœur d’or, le petit héros intelligent avec un grand cœur dans un petit corps ? Oui, le suricate a bien joué son rôle dans ce dessin animé culte, mais le plaisir est décuplé quand vos enfants le verront en chair et en os.

Voir le suricate dans son rôle de sentinelle du désert avec sa position debout, le regarder avec sa famille en train de prendre le soleil le matin ou encore l’observer pendant qu’il prend du bon temps en mangeant, tout cela peut être accessible en se rendant au zoo d’Amnéville situé en région Grand Est. S’ajoutera à ce plaisir celui de garder en mémoire cette expérience !

Carte d’identité du suricate

Parmi les mangoustes qui sont issus de la famille des Herpestidés, le suricate est une espèce surprenante, dotée d’une grande intelligence renfermée dans un petit corps. Il s’agit d’un petit animal qui mesure en moyenne entre 20 et 25 centimètres, certains spécimens peuvent mesurer 35 centimètres. Il possède une longue queue, à peu près de la même taille que son corps, de 17 à 25 centimètres. Le suricate pèse entre 620 grammes et 970 grammes, il est rare de trouver un individu qui pèserait plus de 1 kg.

Couvert d’un pelage beige grisé, le suricate peut être confondu avec d’autres espèces, mais il se reconnait avec une zone plus sombre autour des yeux et au bout de la queue, mais surtout par des lignes horizontales sombres longeant le dos. On remarque également que la couleur des poils est différente d’une région à une autre, un suricate qui vit dans les milieux arides est recouvert d’un pelage beaucoup plus clair que celui qui vit dans d’autres régions. Au niveau de sa tête, le suricate se caractérise par une face ronde sur laquelle évoluent un long museau et des petites oreilles. On le rencontre surtout dans la partie sud de l’Afrique, en Afrique du Sud, en Angola, au Botswana ou encore en Namibie. La longévité d’un suricate dans un milieu sauvage est comprise entre 5 et 15 ans, et certains spécimens qui sont en captivité arrivent à vivre pendant 10 ans et plus, voire 17 ans.

Suricate, la sentinelle du désert

Le suricate est un animal de petite taille, mais c’est un carnivore très assidu, comme il est dit que le suricate et l’hyène sont des proches cousins. Le suricate est un animal très alerte, il est toujours aux aguets pour appréhender ses prédateurs, mais surtout pour épier ses proies. Ainsi, le suricate est connu pour une posture qui lui a valu l’appellation de « sentinelle du désert », en se mettant sur ses deux pattes postérieures et en se servant de sa longue queue comme appui. Hissé sur une grande pierre, au-dessus du terrier, cette position lui permet de voir de loin ce qui pourrait advenir.

Une autre caractéristique du suricate qui fait sa particularité est sa capacité de prévenir la présence d’un prédateur. Il s’agit de son grand sens d’orientation, puisque le suricate ne perd jamais sa position par rapport à l’environnement. Le suricate a également une mémoire très aiguisée et il connait tous les coins et recoins de son territoire, ainsi que les différentes cachettes et les abris pour faire face à d’éventuelles attaques.

Le suricate se distingue également des autres espèces par la présence de glandes anales secrétant une substance à forte odeur. Cette substance imprègne tous les endroits sur lesquels le suricate frotte ses glandes, en l’occurrence les rochers et les buissons, et c’est avec ce musc que le suricate informe sur son âge, sur son sexe, sur sa situation de reproduction et sur d’autres renseignements. Il est aussi dit que le suricate serait plus résistant au venin des scorpions et des serpents parce qu’il se nourrit également de scorpion.

La grande communauté chez les suricates

Le suricate vit en groupe de 3 à 40 individus. Un groupe se compose essentiellement d’adultes des deux sexes et de quelques petits en sevrage. Le groupe n’est pas forcément dirigé par un couple, contrairement à d’autres espèces, mais par plusieurs adultes dont les descendants composent la tribu, et il se pourrait aussi que des individus d’une autre lignée viennent les rejoindre. Le territoire d’un clan peut s’étendre jusqu’à 4 km2 dans lesquels plusieurs terriers, jusqu’à une soixantaine, sont implantés et utilisés selon l’endroit où se trouvent les membres. La vie en groupe est une bonne stratégie pour se protéger des prédateurs. Il est tout à fait possible pour le suricate de dissuader un chacal en formant un cercle autour de ce dernier et montrant leur agressivité et leur volonté à se défendre. Un cobra peut céder et finira par être saisi quand plusieurs suricates le poursuivent.

En bonne sentinelle, le suricate protège les siens en poussant des cris qui sont spécifiques pour leur aviser d’un éventuel danger. La communication se fera donc avec plusieurs vocalises : un petit son constant informe les autres qu’aucun danger n’est à craindre, cela se transforme en cri, de plus en plus puissant quand un prédateur rôde autour et devient plus insistant au fur et à mesure que le danger approche. Plus le nombre des membres du clan est important, plus la tribu devient puissante. Les tâches dans le groupe sont réparties entre les membres, pendant qu’un individu s’occupe du garde, les autres vont à la chasse pour assurer la nourriture. Le rôle de sentinelle est attribué à tours de rôle. La solidarité règne dans un clan, si un individu se trouve sous les menaces d’un ennemi, tous les membres s’activent pour le libérer. Considéré comme l’espèce de la famille des mangoustes qui fait le plus preuve de grande affection envers les siens, le suricate le manifeste par des embrassades.

Le suricate est un omnivore à tendance carnivore. Il apprécie les insectes, depuis leur forme en larves jusqu’à ce qu’ils muent en adultes, en l’occurrence les scorpions. Il aime également les escargots et chasse aussi les petits vertébrés comme les lézards, les petits serpents, les amphibiens et les rongeurs. Il est friand d’oiseaux, mais consomment également leurs œufs. Essentiellement, le suricate chasse pour consommer seul ses proies, même s’il s’agit d’une prise de grande taille comme la souris ou le lézard. Toutefois, les jeunes suricates ne chassent pas encore, ce sont les adultes qui les nourrissent.  Souvent, le suricate se sert de végétaux dans le but de s’hydrater. Il se nourrit alors de racines et de tubercules, il aime aussi les baies et les melons ainsi que d’autres fruits.

Quand le suricate atteint sa maturité sexuelle et qu’il entame ses premières expériences entre 1 et 2 ans, les jeux entre les deux sexes commencent. Aucune saison n’est propice à l’accouplement. Toutefois, les chercheurs ont remarqué que le taux de naissance connait une certaine montée pendant la saison de pluies. Après une gestation de 11 semaines environ, la femelle du suricate met bas à 2 jusqu’à 7 petits. Chez les suricates, les femelles peuvent avoir plusieurs portées par an, mais la survie des petits est garantie par la nutrition de la mère. En effet, comme tous les membres ont pour rôle celui de nourrir les petits du clan, la mère peut ainsi se nourrir pour elle seule et assurer la montée du lait maternel. Dans un clan où plusieurs femelles donnent naissance à des petits, l’allaitement peut se faire entre elles.

Le petit suricate est né sourd et aveugle, il sera allaité par sa mère qui lui fait également la toilette et n’acquiert pas son indépendance que 9 à 12 mois après sa naissance. Deux semaines après sa naissance, le petit suricate commence déjà à découvrir le monde extérieur et sort de son terrier. En général, dès son troisième mois, il commence déjà à apprendre à creuser et à fouiner auprès des grands avec son museau, et son rôle de sentinelle lui sera attribué à 6 mois. Quand les autres femelles ont à nouveau des petits, le jeune suricate assure la garde des nouveau-nés.

Le suricate, une espèce stable

Le suricate n’est pas une espèce qui est soumise à une politique de protection particulière puisque les futures générations ne sont pas menacées. De par sa capacité à se procréer très vite et à se multiplier davantage, le suricate ne fait pas l’objet d’une éventuelle disparition. Cette espèce est plutôt très répandue dans plusieurs régions du sud de l’Afrique ainsi que dans quelques parties de l’Asie, et est recueillie dans plusieurs aires protégées, son extinction est donc écartée. C’est ainsi que l’UICN a inscrit le suricate dans la liste des espèces à préoccupation mineure.

Le suricate vit en général dans des milieux qui ne sont pas propices aux activités humaines, ainsi, il ne se trouve pas en concurrence avec l’homme en ce qui concerne son habitat. Même avec des prédateurs comme les rapaces, entre autres les aigles et les autres espèces qui sont des ennemis, notamment le chacal, les gros serpents et les coyotes, le suricate n’est pas exposé à de grands risques de voir sa pérennité compromise.

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